Cardio-oncologie : Les fondamentaux
Ce programme de Développement Professionnel Continu (DPC) intitulé “Cardio-oncologie : Les fondamentaux” aborde la cardio-oncologie sous l’angle des grandes complications cardiovasculaires : insuffisance cardiaque, hypertension artérielle (HTA), fibrillation auriculaire (FA), allongement du QT, épanchement péricardique, myocardite, maladie thromboembolique veineuse (MTEV), etc. Pour chacune d’entre elles, sont rappelés :
- Les molécules les plus pourvoyeuses de toxicités,
- Les schémas de prévention et de surveillance,
- Le traitement.
En bref
Objectifs généraux
- Connaître les toxicités des grandes classes de chimiothérapie
- Connaître les recommandations des sociétés savantes
- Évaluer au travers des études princeps les forces et les faiblesses de ces examens
- Évaluer les besoins individuels de chaque patient à partir d’un examen clinique et du bilan complémentaire préalablement existant
- Évaluer les situations difficiles et hiérarchiser le choix des examens
- Adapter les données issues des sociétés savantes et des grandes études aux besoins de chaque patient
Pré-requis
- Être titulaire du DES de pathologie cardiovasculaire ou équivalent
Orientation
- Amélioration de la prévention, du dépistage, du diagnostic et de la prise en charge des cancers
Déroulement
- Phase 1 : E-learning avec supports didactiques mis à disposition
- Phase 2 : Format distanciel, comportant un temps de mise en pratique sous forme de cas cliniques et un temps de discussion
Des QCM à réaliser avant et après le DPC permettront à chacun de mesurer sa progression. Une nouvelle réunion en distanciel à un mois permettra de revenir sur les questions qui ont pu encore poser problème lors de la dernière évaluation par QCM.
Formatrices
- Mathilde BAUDET – Cardio-oncologue, Hôpital Lariboisière/Saint-Louis (Paris 10e)
- Elise PAVEN – Cardio-oncologue, Rennes
Présentation
L’amélioration des chimiothérapies anticancéreuses permet une forte amélioration de la survie des patients. Mais ces traitements anticancéreux ont une toxicité cardiaque et vasculaire :
- Hypertension artérielle
- Déstabilisation des cardiopathies ischémiques
- Toxicité myocardique propre et dysfonction ventriculaire
- Thromboembolie
- Artériopathie
- Atteinte du péricarde
La prévalence des pathologies cancéreuses étant en augmentation, leur toxicité cardiaque ou vasculaire responsable de morbidité et mortalité représente un enjeu de santé publique.
Les bilans d’évaluation complémentaire des fonctions cardiaques et vasculaires ayant recours à la biologie et l’imagerie pour le diagnostic et le suivi se développent et se multiplient. Ces bilans comprennent notamment :
- ECG
- Échographie cardiaque 2D
- Échographie cardiaque 3D
- Échographie cardiaque avec strain
- IRM cardiaque
- Scintigraphie myocardique
- Biomarqueurs cardiaques tels que BNP ou NT-proBNP
- Troponines
Les anthracyclines ont une cardiotoxicité myocardique souvent irréversible qui peut être aiguë, précoce ou tardive. Elles peuvent avoir également une toxicité péricardique.
- Les inhibiteurs du VEGF, inhibant l’angiogenèse, principalement indiqués dans les tumeurs solides ont une toxicité transitoire à type d’hypertension artérielle sévère.
- Les inhibiteurs du protéasome, indiqués dans le traitement du myélome, sont source d’insuffisance cardiaque.
- Les fluoropyrimidines (5 fluorouracile) peuvent provoquer des spasmes coronaires.
- Le cisplatine peut provoquer une thrombose artérielle périphérique et coronaire.
La prise en charge de la toxicité cardiaque et vasculaire des traitements anticancéreux est donc complexe. Une remise à niveau et une mise au point sur l’évaluation optimale du risque cardiovasculaire, notamment au travers d’examens complémentaires, est nécessaire et constitue l’objectif prioritaire de cette formation tenant compte notamment des dernières publications.
Inscription
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